[CR][Gravel][Bikepacking] Parc Vallée de Chevreuse. 2 jours.

Je poste ce récit ici, même si j'étais en gravel, car le parcours est également bien adapté au VTT.


Ce week-end aura été l’occasion de participer et tester une randonnée organisée sous un format particulier de 100 miles, organisée par Émilien d’Outdoor cycling séries :

https://outdoorseries.fr/

Je vous invite à voir la présentation ici : https://outdoorseries.fr/9-10-septembre-2023-haute-vallee-de-chevreuse/
 
Pour le parcours de ce week-end, ce sera ça :


Émilien a indiqué sur la carte les points de contrôle (CP), mais aussi les points d'eau sur le parcours. J'ai personnellement rajouté quelques points d'eau à proximité. Les carrés bleu sur la carte représentent donc la localisation des CP et points d'eau.
 

Il y aura 3 autres sorties de ce type, dans les parcs naturels régionaux d'Ile de France, en octobre et novembre. Attention, si vous souhaitez y participer, il vous faudra un certificat médical.


Globalement, ce qui m’attire avec ce format, c’est : 

• qu’il permet d’envisager un week-end bikepacking pas trop contraignant, où on ne doit pas partir dès le vendredi soir ou de lever aux aurores, et qu’on passe tout de même tout ou partie de l’après-midi du dimanche en famille si on le souhaite
  
• l’accès en transport en commun
  

Explicitement sur ce week-end, la découverte du parc naturel régional de la Haute Vallée de Chevreuse, où je suis finalement très peu allé car je le juge trop éloigné de mon domicile pour valoir la peine d’un aller-retour à la journée. De mon point de vue, le déplacement devient acceptable si on reste la nuit sur place.

Nous sommes 5 au départ, sur la trace « off road ». Il y a aussi une trace « road » qui remporte un succès encore plus limité, avec un seul inscrit qui finalement se désistera.

La trace fait 163 km pour environ 2000 m de dénivelée positive, donc ce sera une sortie tout de même sérieuse mais loin d’être insurmontable, surtout si on l’envisage sur 2 jours.

5 donc, 2 en VTT, 3 en gravel.

Dont moi en gravel, avec le matos de bivouac, pour quelques extras que je souhaite tester ce week-end :

• ·   Une sacoche de selle bricolée par mes bons soins
  
• ·       Différents éclairages pour rouler de nuit
  
• ·       Le cuissard « léger » que je porte, et dont je souhaite savoir s’il est suffisant sur 2 jours. J’emporte donc en plus un cuissard bien rembourré
  

Et comme je veux avoir l’esprit libre sur une itinérance courte, j’ai emporté toute la nourriture pour la journée, le petit déjeuner, et les vivres de course. A droite les barres et produits périmés. A gauche, la réserve de barres non périmées.

Enfin, pour ajouter du poids au vélo déjà chargé, j’emporte aussi une veste de pluie et un abri pour la pluie, alors que la météo s’annonce ensoleillée tout le week-end.

Et petit confort : réchaud gamelle pour manger chaud, quelques fruits : 3 bananes et une pomme.

Un vrai camping cariste, si ce n’est que la propulsion du véhicule sera musculaire.


Je découvre que mes compagnons pour la balade trouvent d’autres intérêts à celle-ci que l’accessibilité en transport en commun et le fait de bivouaquer, car ils sont venus en voiture sans matos de bikepacking, donc pour rouler la trace à la journée.

Émilien et Marion nous accueillent dignement, nous offrent à manger, à boire, rappellent quelques consignes et s’inquiètent de notre gestion à venir de la chaleur prévue. Car si c’est un grand beau temps qui est annoncé, les températures devraient osciller entre 35 et 36 degrés toute l’après-midi.

J’essaie le VTT de Nicolas – une pure merveille qui me tenterait bien avant qu’il ne m’annonce un coût d’entretien des suspensions de 350 euros à prévoir toutes les 100 à 120 heures d’utilisation.

Nous partons gentiment. J’échange quelques mots avec Pierre Jean sur les premières centaines de mètres du parcours.


Mon GPS m’indique toutes les 15 secondes environ que le format d’enregistrement n’est pas adapté. Et laisse le message bien visible. Je dois appuyer dessus pour qu’il s’efface et m'affiche la trace… pendant 15 secondes. Et rebelote. Je me dis qu’appuyer sur l’écran du GPS 4 fois par minute va vite devenir fastidieux sur un parcours de 163 km. Je suis mes compagnons sans toucher au GPS et, dès que je vois que nous allons sortir de la forêt et nous retrouver au soleil, je m’arrête pour remédier à cela.

Redémarrage du GPS

Même problème.

Activation du GPS sans suivi de parcours, avec juste la trace affichée.

Ça ne marche pas.

Rechargement de la trace reçue par mail.

Ça ne marche pas.

Chargement de la trace sur VisuGPX, enregistrement, et chargement sur le GPS.

Ça ne marche pas.

Idem avec Komoot.

Ça ne marche pas.



Je change le nom du fichier, et le remplace par « 1.gpx »

Ça fonctionne !       
 


Nouveau départ donc, avec un GPS qui fonctionne enfin, avec un bon retard sur mes compagnons qui roulent avec le matos pour la journée, moi-même étant sur un vélo chargé. Je me dis que je vais rouler seul toute la journée...

De fait, je ne reverrais plus Pierre Jean et Nicolas.

Cependant, je rattrape Sylvain et Maxime au bout de quelques kilomètres. On roule peu ou prou ensemble, Émilien reste vigilant et nous attend à quelques endroits du parcours pour s’assurer que tout va bien. Ce qui est le cas pour chacun. Ça ne doit pas être facile pour un organisateur de maintenir une sortie aussi longue avec la chaleur annoncée, et forcément des participants qu’il ne connait pas.

Je prends un peu d’avance sur Sylvain et Maxime jusqu’au premier point d’eau, au kilomètre 30, que j’atteins à midi. C’est un cimetière adossé à une église, avec en face un petit muret dont une partie est à l’ombre, à une dizaine de mètres de la trace. Pour ainsi dire le coin idéal pour casser la croute.

Je ravitaille donc en eau, me rince le corps, mouille le T-shirt, l’essore et le renfile. Grosse sensation de fraicheur et de bien-être !
Puis je commence à manger mon repas en prenant mon temps : salade de lentilles, fromage, pomme. 

Et un petit café : l'avantage d'avoir pris réchaud + gamelle.

Curieusement je ne vois pas arriver Maxime et Sylvain, alors qu’ils me semblaient juste derrière moi, et que je les guettais. Je me dis qu’ils ont dû s’arrêter manger juste avant le point d’eau.

J’attends un peu, fais ma petite vaisselle, puis le muret sur lequel je me suis installé n’étant plus du tout à l’ombre, je repars en moulinant gentiment.

Après avoir mouillé le T-shirt, et l’avoir enfilé sans l’essorer. Bien être total ! Qui durera environ 30 minutes, avant que le T-shirt ne soit entièrement sec. Il faut chaud. Très chaud.


J’ai la surprise de trouver Maxime et Sylvain au CP1, au km 50, alors que je les croyais derrière moi. En fait, ils ne m’ont pas vu au point d’eau et ne s’y sont pas arrêtés. Je devais être en train de charger en eau au cimetière quand ils sont passés, et donc ne les ai pas vu non plus.


CP1

Je vais rouler avec Maxime et Sylvain une bonne partie de l’après-midi, prenant de temps à autre de l’avance, ou les laissant filer lors de mes nombreuses pauses. Je trempe le T-shirt à chaque ravitaillement en eau. + passer la tête sous l’eau, me rincer le visage et les jambes. Et même dans les rares torrents croisés en chemin. Ça fait un bien fou à chaque fois.

Et découvre en passant le viaduc des fauvettes, site d’escalade renommé… où je n’étais jamais allé alors que l’escalade était mon activité favorite dans ma jeunesse.




On s’arrête pour boire un coup à un endroit où un événement festif est organisé, avec chansons de Michel Sardou à la sono. Bon prince, je règle nos 3 consommations. Et lorsqu’on se pose autour d’une table, je me rends compte que Maxime a pris 2 canettes, et donc que finalement je n’ai pas payé le coup à Sylvain… Comme on est sérieux et qu’il fait encore très très chaud, on a su résister aux bières pression.




Une fois repartis, je me retrouve un peu devant ensuite, je ne sais pas bien où, et monte au château de la Madeleine à Chevreuse. Ça me rappelle mon trip avec Markitos l’année dernière, où Markitos avait tracé via le Château pour me faire découvrir ce lieu superbe.

Récit du trip avec Markitos  : https://hordesauvage94.forumactif.org/t1804-crgravelbikepacking-de-saint-remy-les-chevreuses-a-rosny-sous-bois-via-rouen






Je pars me rincer au robinet juste un poil plus loin, et essuyant quelques commentaires de désapprobation lorsque j’effectue mon rituel « tête sous l’eau / Torse nu / T shirt Mouillé », je décide de repartir.

Je ne reverrais plus Maxime et Sylvain.

Ni ne rattraperais Pierre Jean environ 30 minutes devant moi. Enfin si, mais sans le savoir… ni le voir.

Après le Château de la Madeleine, la trace est roulante pendant un bon moment, ce qui permet de récupérer, d’autant plus qu’il commence à faire frais. Une fraicheur toute relative, car il doit faire encore 30 degrés. Ce qui est beaucoup, mais fait aussi une sacrée différence avec les 36 degrés des heures précédentes.




Se pose alors la question de savoir où bivouaquer, choix qui bien sûr s’effectue en fonction des points d’eau. Il y en a un au km 91, soit peu après le château, atteint alors qu’il fait bien jour. Puis au km 131 et enfin au km 145, pas bien loin de l’arrivée. J’ai une poche à eau en plus des 2 bidons, mais n’ai pas envie de porter trop longtemps celle-ci pleine. Je décide donc de bivouaquer au km 131, à proximité du point d’eau, ce qui me permettra non seulement de manger (des lyophilisés, donc le truc qui ne passe pas bien sans eau…) mais aussi de me doucher, et d’avoir de l’eau pour le petit déjeuner le lendemain matin, et de partir avec des bidons pleins.

Si je cale avant, je peux néanmoins poser le bivouac en ayant assez d’au pour le repas, mais pas pour la toilette.


Beau point de vue au niveau du CP3


Vers 20h15, il commence à faire sombre. Je fais une pause pour manger du salé, pain et fromage, et ma dernière banane. Et non, je décide de garder la banane pour le soir, même si elle commence à noircir.

C’est maintenant le moment de tester mes éclairages et le roulage de nuit. Pendant une heure, j’essaie différentes configurations : lampe sur le guidon, frontale seule, frontale + lampe sur le guidon. Et ce avec 2 frontales différentes. Comme je m’y attendais, la frontale la plus lourde est la plus efficace.

J’arrive à 22 heures au km 131, où non seulement un point d’eau m’attend, mais aussi une table et des bancs. Bref, ce sera là que je poserais le bivouac. Et heureuse surprise lorsque je tire de l’eau, celle-ci est chaude : je vais pouvoir prendre une douche chaude ! Ce qui est un vrai bonheur en bivouac.

Sauf qu'aujourd'hui, comme il fait encore relativement chaud, à 22 heures, je prends une douche froide après m’être lavé à l’eau chaude…

Je mange mes lyo périmés, y compris un petit dessert, et ma banane. Enfin, ce qu’il en reste, car elle est devenue liquide, et éclatée. Le fond de la sacoche n’est pas beau à voir.


Avant de me coucher, je passe un coup de fil à madame, regarde l’avancement de mes compères, et les messages sur le groupe Whatsapps créé pour les participants.

Je découvre que j’ai rattrapé et dépassé Pierre Jean. Émilien m’expliquera que j’étais environ 400 m derrière lui quand il a pris une mauvaise direction. Dommage, j’aurais bien aimé discuter avec lui.

Doublement dommage d’ailleurs, car sans doute à 2 on aurait tout de suite vu son erreur, vu que moi-même ait réussi à suivre la trace.

Messages de Pierre Jean (Publiés avec son accord) :
« Je suis perdu dans la forêt. »
« Je vois une maison, je vais essayer de monter »
« Non, clôture. Putain fait chier merde »
« Je suis définitivement paumé »
« Je suis complétement HS. Scarifié par les ronces et les orties. Je suis mort »
« Et bientôt plus de batterie sur le téléphone »

Émilien et Marion envoient également des messages à Pierre Jean pour l’aider à retrouver la trace. C’est la magie des trackeurs de suivi : les organisateurs savent à chaque instant où est chacun.
 
Donc Pierre Jean a passé un mauvais moment pendant que je cassais ma croute. « Presque une heure à labourer ».
 
Même si on est en rando et que ce n’est pas une compétition, j’ai l’impression que les participants font la course au pire quand je lis que Sylvain a dû abandonner sur casse matériel. 7 rayons pétés lors d’une mauvaise rencontre avec une branche.   La balade s’arrête pour lui, Émilien ira le chercher.
 
Pierre Jean qui finalement était bien reparti a du vouloir gagner la course au pire : « Une chute dans le single des Vaux de Cernay aura été fatale au levier droit. Plus possible de descendre les vitesses. Ça a mouliné tout le reste du temps ». La fin du parcours, plutôt très roulante et reposante, aura donc été pénible pour Pierre Jean. J’avais estimé qu’il arriverait vers 00h30, il mettra une heure de plus. Respect.

Comme le disait Chirac, les emmerdes ça vole toujours en escadrille.

23 heures, j’enfile mon bas de pyjama, et hop, au lit.


Alors ce bivouac ?


J’ai beaucoup bivouaqué jusque-là, j’apprécie énormément ces moments qui me permettent de déconnecter complétement, même sur un week-end, même pas loin de chez moi. Et c’est bien la première fois que je n’avais pas emporté de sac de couchage, mais juste un drap de soie, et un sursac pour me protéger des insectes. Et même avec cela, j’ai très rapidement trop chaud. J’ai dû ouvrir complément le sursac. Et 5 minutes après sortir du drap de soie. Enfin à bonne température pour dormir, à 23 heures, en T shirt.

Notez tout de même la classe de dormir dans des draps de soie.

Et si j’ai transporté mon super cuissard rembourré "pour rien", car je repartirai le lendemain avec mon cuissard léger, il ne m’a pas été tout à fait inutile car je l’ai mis par-dessus mon oreiller pour un confort optimal pendant la nuit.

Réveil matinal à 5h30 avec une envie pressante. Je décide alors de plier le camp pour rouler à la fraiche. Petit déjeuner, café, je range tout et pars à 6 heures.

J’ai enfilé un T-shirt à manches longues pas dessus mon T-shirt pour le pas avoir froid. J’ai tenu 15 minutes en roulant ! A 6h15, j’enlève donc ce T shirt supplémentaire.

Le trajet est maintenant roulant, et je croise plein d’animaux que je surprends, dont beaucoup de ragondins. Des lapins, quelques chevreuils. Et une biche derrière une clôture "Privé, accès interdit". Je me dis que ce dois être un enclos à biches et cerfs, mais je n'en vois pas d'autres. C'est sans doute finalement une biche qui ne savait pas lire.


CP4 en passant devant un coin bien connu des amateurs de foot. Je crois Kilian Mbappé qui fait son footing matinal. On discute un peu. Il est ébahi de notre parcours. Je lui signe un autographe. Il repart content.


Le jour se lève gentiment.




A quelques kilomètres de l’arrivée je croise une dame qui sort manifestement d’une boulangerie, avec sa baguette sous le bras.

Effectivement, j’ai le choix dans ce village entre une boulangerie… et une autre boulangerie.



2ème petit déjeuner de la matinée.

Je rejoins ensuite l’arrivée vers 8h15, où m’attends Émilien à qui je dois rendre le tracker.

On discute une bonne heure (plus même je pense), il m’explique la rando de chacun, on parle de tout et rien mais bien sur surtout de vélo.

Il me propose un 3^ème petit déjeuner, m’offre des fruits.

Et une médaille : j’ai dû gagner le concours T-shirt mouillé.


J’apprends que Nicolas a très bien roulé la première partie de la sortie, puis a fortement ralenti sur la fin, pour arriver vers 22h ou 22h30. A priori une gestion perfectible de l’alimentation sur sortie longue.

Maxime, qui roulait avec Sylvain jusqu’à la casse mécanique de ce dernier – ils se connaissaient et avaient manifestement prévus de rouler ensemble(1) – a mis le turbo sur la fin pour arriver quelques minutes après Nicolas. A tête reposée, je me suis demandé comment Maxime avait pour arriver si vite, alors qu’il ne m’avait pas doublé avant que je m’arrête à 22 heures, et qu’entre le bivouac et l’arrivée il restait encore une trentaine de kilomètres, certes roulants. A la maison, j’ai regardé en accéléré les enregistrements des trackeurs et vu que Maxime avait shunté une boucle de 45 km environ, ce qui était certainement une sage décision pour éviter d’arriver au milieu de la nuit.

(1) : en les voyant discuter et rouler ensemble, je pensais lorsque j'ai écrit ce récit que Maxime et Sylain étaient des potes de longue date. A relecture du présent récit, Émilien m'apprendra qu'ils ne se connaissaient pas avant cette balade, la discussion s'est enclenchée au départ. C'ets aussi tout l'intéret de ce type de sortie organisée que de rencontrer des partenaires qui partagent les mêmes goûts.

Pierre Jean a dû arriver vers O1h30 du matin, après une longue séance de moulinage.

Émilien a discuté longuement avec chacun de nous, sans doute au moins une heure avec Pierre Jean, et donc n’a pas dû se coucher avant 2h30 du matin. Puis était réveillé et prévenant lorsque je me suis pointé vers 8h15.

Quelle passion et abnégation !


Le parcours ?

J’ai trouvé que c’était un très beau parcours, varié sur le terrain avec beaucoup de singles, mais aussi varié par les lieux qu’il permettait de découvrir, des beaux points de vue, etc. Ce n’est pas un parcours que je considère comme engagé, mais il ne peut pas non plus être qualifié de très roulant, avec plusieurs portions sur lesquelles j’ai dû pousser en montée aussi bien qu’en descente, soit en raison de la forte pente, soit pour éviter une chute. Cependant, les poussages ne sont jamais longs.

Bien entendu, le terrain était sec, voire plus que sec et même poussiéreux par endroit. Le même parcours après une bonne semaine de pluie deviendrait plus exigeant.

Même si mes compagnons ont roulé ce parcours à la journée, je trouve personnellement qu’il est plus logique de le rouler à la cool, avec un bivouac.


Bilan ?


J’ai pas eu froid.

Je n’ai pas atteint mes objectifs, puisque finalement il me reste une barre de céréales périmée. Il faudra que je reparte !


Accès

Jihem, je vais te faire baver d’envie : j’ai enchainé 3 RER le samedi pour me rendre au départ, et tous sont passés à l’heure. Et arrivés à l’heure. 

Si si, c’est possible.

Bon, après, bien entendu les ascenseurs ne fonctionnaient pas tous dans les gares.

Pour le retour, je me suis dit qu’un tel alignement des planètes était rarissime, et donc décidé de rentrer à la maison à vélo. J’avais fait une trace de 78 km, qui me permettait de rouler dans le sud de l’Ile de France – que je ne connais pas à vélo, pour rejoindre ensuite la Seine, puis la Marne via l’Eurovélo 3 et enfin la maison via les bords de Seine.
 
Après avoir longuement discuté avec Émilien, je repars donc. Je téléphone à ma femme pour lui dire que j’active le suivi Komoot puisque j’ai rendu le Tracker. Madame aime bien savoir où je suis pour vérifier que je n’ai pas de problème. Enfin, je crois que c’est pour ça.

Et en expliquant que j’ai rendu le trackeur, je me rends compte que non, en fait. Retour auprès d’Émilien pour le lui rendre.

Je repars en suivant gentiment ma trace, qui curieusement suis en partie la fin du parcours d’Émilien. En grande partie d’ailleurs. Je me fais cette réflexion au bout de 3 kilomètres et, en y regardant de plus près, je suis bien en train de refaire le parcours à l’envers et non de rentrer chez moi !




Je rectifie, et décide de rejoindre une route passante, qui va me ramener assez rapidement sur ma trace. Je suis tout de même régulièrement mon avancement sur mon smartphone. Je me rends compte alors que Komoot a retracé le parcours, en passant par la forêt, ce qui sera plus agréable. Riche idée que je m’empresse donc de suivre.

Pas si bonne idée que cela en fait, car je franchis une barrière « privé ». Et à partir de là, les chemins sur la carte disparaissent sur le terrain faute de passages et d’entretien, jusqu’à m’inviter à une séance de broussage dont je me serais bien passé. Je rejoins néanmoins rapidement un meilleur chemin.

A partir de là, le parcours se décomposera globalement en plusieurs sections différentes :

• Une belle partie en forêt jusque Dourdan, avec une portion qui me rappelle le massif de Fontainebleau
  

• Une section où globalement je suis une piste qui longe la voie de chemins de fer, jusque Sermaise, me permettant de constater que les RER circulent…
  

• Un beau passage en forêt jusque Breuillet, où je ravitaille et casse la croute.
  

• Une belle et longue partie le long de ruisseau, canaux, pièces d’eau très agréable jusque Juvisy sur Orge. A Arpajon, je fais un détour pour me rendre au cimetière, pour le rituel remplissage des bidons, rafraichissement du bonhomme et T-shirt mouillé. Détour pas super plaisant car le cimetière se trouve en haut de la ville, et la montée se fait sur une route assez passante. Je rejoins vite la trace bien plus agréable…qui passe juste devant un cimetière quelques centaines de mètres plus loin.
  

• Une liaison urbaine pour rejoindre les bords de Seine, pas super agréable
  

• Et enfin les bords de Seine qui remontent via l’EV3 jusqu’à la confluence avec la Marne, et les bords de Marne jusqu’à la maison. Je verrais beaucoup de barbecues et baigneurs aussi bien dans la Seine que dans la Marne.
  
  

Confluence Seine et Marne

 
Après mon jardinage de début de retour, j’arriverai à la maison au bout de 94 km et non 78 comme tracé initialement, pour un total roulé de 265 km sur les 2 jours (y compris liaison Gare de Dourdan / Départ).


Le vélo un peu avant l'arrivée. Non, la sacoche de selle n'est pas perdue, mais rangée dans la sacoche de cadre.

La trace du retour : https://www.komoot.com/fr-fr/tour/1302976889

Un grand merci à Émilien.

(la prochaine fois, pense à couper le chauffage)


Liste de mes autres récits d'itinérances à vélo :

https://hordesauvage94.forumactif.org/t1909-crmarc-liste-de-mes-recits-d-itinerance-velo

Tiens moi aussi je m'intéresse aux épreuves organisées par Emilien, malheureusement elles tombent toutes sur des WE où je travaille (je n'ai pas eu le poste que je convoitais avec tous les WE de libre...).

Je voulais faire celle dans le Gatinais mais ce ne sera pas possible. Sur un format avec moins de 200km je partirai sur un one-shot sans pause dodo par contre. 

Pierre-Jean je pense que je le connais. Il n'habiterai pas à Mennecy par hasard ? Les photos sont un peu floues et je n'arrive pas à bien voir si c'est lui. On avait fait la GTB 2022 tous les deux et cette année il était aligné sur la STP. 

En tout cas joli récit. Belle trace et franchement bravo au vu de la chaleur !

C'est bien le Pierre-Jean que je connais qui était avec toi. Il a laissé un commentaire sur FB 

Pas une super nouvelle le fait que tu n'as pas eu le poste convoité.

Pour Pierre Jean, tu as répondu à ta question.

mmarc a écrit:Pas une super nouvelle le fait que tu n'as pas eu le poste convoité.

Pour Pierre Jean, tu as répondu à ta question.

Non pas une bonne nouvelle du tout... il se peut que mon avenir s'écrive loin du chemin de fer. J'y réfléchis très sérieusement  !