[CR][Bikepacking][Gravel] Grand Morin de l'embouchure à la source, Petit Morin de la source à l'embouchure. 2 jours

Remarque préliminaire :



les photos placées ici sont "coupées" ou recadrées, et je viens de m'apercevoir donc qu'il en manque une partie. Par exemple, on voit des vélos dans roue arrière, on voit ma tente au bivouac mais pas celle du copain, on voit la moitié d'un panneau explicatif.

N'ayant pas le courage de comprendre d'où cela vient et, probablement devoir ressaisir toutes les photos, je vous laisse imaginer les parties manquantes.

Ou si vous n'avez pas assez d'imagination, et que vous arriviez à trouver un intérêt à ces photos assez quelconques, allez les voir en cliquant sur les liens komoot où elle ne sont pas tronquées.





Présentation générale et genèse de l'idée :

J'aime bien rouler vers le Grand Morin, mais comme ça commence à faire loin de la maison, je me retrouve souvent vers les mêmes coins, les plus proches, disons vers Crécy la Chapelle jusque Coulommiers, même en m'approchant en RER jusque Val d'Europe.

Le Petit Morin, je n'y suis jamais allé, car trop loin pour une sortie à la journée.

D'où l'idée lumineuse qui germe d'y aller... sur 2 jours. Et d'aller évidement plus loin. Voire jusqu'au bout.

Une trace vite fait m'indique qu'en partant de la Ferté sous Jouarre, rejoignant la source du Petit Morin, puis celle du Grand Morin et remontant ce ru jusqu'au canal de Chalifert et puis retour maison comme E.T., cela ferait un périple de 220 km environ. 

Soit bien trop pour moi à la journée.

Mais faisable sur 2 jours.

C'est pas la grande aventure, ni le dépaysement total, mais plutôt la sortie pas loin de la maison, en découvrant des coins jamais parcourus.

Le parcours sera majoritairement sur  petites routes, empruntant pistes et sentiers dès lors que la route s'éloigne trop des rives des Morin. Et évitant les axes trop passants. Les passages sur sentiers sont agréables - certains un peu tape cul, quelques singles.

Il y a 2 semaines, je suis allé sur... la Dhuys et ai trouvé le terrain très sec, comme en été. Bingo, on n'a pas eu de pluie depuis plus d'un mois : c'est donc le moment d’aller faire ce week end "Morin", car habituellement le terrain y est assez gras.

Au retour des 2 jours, le vélo sera "propre".

J'ai même trouvé un comparse pour m'accompagner. Non, ce n'est pas Jihem (Quelqu'un en doutait ???). Pour des raisons pratiques, on fera le parcours en commençant par le Grand Morin, pour terminer le lendemain à La Ferté sous Jouarre après avoir suivi l'axe du Petit Morin.

Premier jour

https://www.komoot.com/fr-fr/tour/1045245966

Je rejoins donc mon compère au RER de Val d'Europe, à une heure pas trop matinale, et malgré les multiples sorties - bien sur on n'a pas pris la même - de cette grande gare on finit par se retrouver et partir. Tous les 2 en jaune bien visible, ça change du noir usuellement porté par les cyclistes.

Pour faire les choses bien, on rejoins l'embouchure de Grand Morin : voici donc le "vrai" point de départ" :



S'ensuit un sentier/piste qui pourrait être davantage agréable s'il n'était parsemé d'arbres en travers du chemin, dont le franchissement demande de descendre du vélo.

On rejoint gentiment Crécy la Chapelle :



La portion vers Coulommiers est peu agréable car avec du trafic routier (enfin, tout est relatif). A partir de là, on croisera assez rarement des voitures, voire pas du tout pendant de longues portions, alors que globalement l'itinéraire est à 80 % sur petites routes et 20% sur chemins & allées à poussettes. Prévoir tout de même une poussette avec de bonnes suspensions pour ne pas être confrontés au problème des bébés secoués.

Il ne faut pas bien chaud, on avance plutôt à un train de sénateur car la route est longue et il ne sert à rien d'arriver trop tôt. Surtout, je trouve que ça permet de bien réguler la température et, contrairement aux sorties plus sportives à ces températures, je peux garder toutes mes couches sans me mettre en sueur. On l'a compris, le terrain est sec et le restera jusqu'au bout, ce qui ne doit pas être souvent le cas par ici en dehors de l'été.

Petite pause sur la place d'un village le midi, où on prend une douceur et un café à la boulangerie. Boulangerie locale puisqu'elle propose parmi ses pains un "petit morin" et un "morin aux noix". On n'est jamais trop chauvins !

Bouger les mâchoires produisant moins d'énergie que faire tourner les jambes, je me suis un peu refroidi lors de ce casse croute.

Les paysages sont de plus en plus vallonnés, on croise forcément de temps à autre le Grand Morin qui devient finalement de moins en moins grand, ou du moins large, au fur et à mesure de notre avancée. Hormis quelques gros bourgs un peu animés, et avec des commerces, on se balade dans la France de Depardon.














On croise, outre le grand morin et des villages un peu tristounets, un vélo rail à plusieurs reprises. A cette saison, il n'est pas actif, mais ça peut être une idée de loisir familial au printemps ou en été :




Puis la journée passant, arrive le soir. (C'est assez classique en fait). Soit le moment où il faut réfléchir à se poser pour le bivouac. En ayant rechargé en eau.

Le robinet du cimetière, qui m'avait paru prometteur car il venait manifestement d'être utilisé, ne se laissait manipuler qu'avec un outil... que nous n’avions pas. On n'était pas à sec au point de devoir frapper à la porte des maisons, mais c'est clair qu'on aurait bien aimé croisé un gentilhomme dans son jardin, et la conversation s'engageant, il se serait fait un plaisir de nous offrir de l'eau.

Mais en hiver, à la nuit tombante et par une température extérieure assez basse, faut pas trop rêver non plus !

Quelques centaines de mètres après ces sombres réflexions, nous tombons sur 2 gentilshommes dans leur jardin, etc etc. On recharge donc en eau, on refuse gentiment leur proposition de nous installer sur leur pelouse, et on prête attention à leur suggestion d'un bon coin de bivouac en forêt, quelques kilomètres plus loin, avec tables et bancs.

Le destin, et les jambes, nous conduiront donc là nous sustenter d'un repas pas inoubliable avant de nous coucher, pas trop tard, et passer une bonne nuit.




Nuit qui fut bonne, et surtout pas du tout humide. Ça tombe bien, je n'aime pas plier mouillé le matin.

Tout ça nous amène donc au :

Deuxième jour :


https://www.komoot.com/fr-fr/tour/1045246019

Nous étions arrivé à l'extrémité du Grand Morin la veille, nous allons donc rejoindre le Petit Morin, avant de le descendre, aujourd'hui.

Mais tout d'abord, après avoir plié le camp, déjeuné et pris un café avant de partir, on se pose 2 kilomètres après notre bivouac dans un bar à Sézanne pour... borie un café et manger un croissant.

Première rencontre avec le petit Morin quelques kilomètres plus loin. Il est à sec à l'embouchure. La vraie rencontre se fera juste après, au niveau d'un passage à gué :



Ça roule tranquille, ce qui ne veut pas dire sans effort, car ici on est déjà au début de la Champagne, ses coteaux, ses vallons. Bref, ses côtes.



Mais toujours terrain sec, pas de vent, une chaleur loin d'être excessive.

Je roule un peu perdu dans mes pensées, mes rêves, ce qui me vaut une vision curieuse :



C'est bien réel : un monument à la gloire de la grande guerre.








On repart, et quand il s'agit de manger, on se trouve de nouveau dans un bourg d'importance significative par rapport aux hameaux et villages traversés jusque là. Donc de quoi trouver des commerces, et boire un café. Ou plus. Du moins, si on le mérite : longue montée pour atteindre la place centrale, tout en haut donc.

On est 100 % d'accord pour manger au restau. 50 - 50 on aurait été mal. Comme il y en a plusieurs, on choisit "La Roue Libre". Ça ne s'invente pas. Bon choix : hamburgers savoyards (c'est la région ?) de qualité. Mon compère a peu d'appétit. Je finis mon plat et décide de faire honneur à une panna cotta. Qui arrive recouverte de chantilly, et de spéculos. Donc je répète : bon choix de restau.

Pour le choix du GPS, je suis plus perplexe en repartant, car il m'indique qu'on n'est nulle part. Après redémarrage, tout s'arrange, on est bien quelque part, mais pas où il faudrait. C'est vite corrigé. On rejoint La Ferté sous Jouarre, à l'embouchure du Petit Morin sur la Marne, après avoir croisé un curieux phare dans un champs, et et quelques moulins, et en évitant les routes trop passantes par des chemins.
















Fin du périple ?

Arrivé à la gare de la Ferté sous Jouarre, on voit le train à quai, on peut y monter mais, bons élèves (bons c..), on décide de prendre un billet.

Prochain train dans 1 heure !

Prochain train qui finalement est annulé : la suite dans 2 heures !

On est dimanche, pas de bistrot ouvert, gare fermée, la loose.

Je décide donc de rejoindre Meaux à vélo plutôt que d'attendre sur place, d'où le petit rab suivant :

https://www.komoot.com/fr-fr/tour/1045246022

Le début, puis la fin, le long de la Marne, sont vraiment jolis.

Une belle montée pour passer une grosse bosse, histoire de rappeler que tout n'est pas plat par ici.


Photos des vélos, avant qu'on ne me pose la question :





Photos prises en fin de parcours : tout propres  les bikes !


Au final, un bon week end malgré un retour en train pas super pratique. Je suis bien content d'être parti, alors que le terrain était sec, avant que la pluie n'arrive, même si la météo n'était pas géniale, au moins on n'aura eu ni pluie ni vent ni froid ou humidité au bivouac.

Bien content de mon compagnon aussi : c'est la première fois qu'on roulait ensemble.

J'espère tout de même, pour des raisons non "cyclistes", qu'il va pleuvoir abondamment très prochainement, car 40 jours sans pluie en hiver en région parisienne, ça fait flipper je trouve.

Liste de mes autres récits d'itinérances à vélo :

https://hordesauvage94.forumactif.org/t1909-crmarc-liste-de-mes-recits-d-itinerance-velo