CR sorties gersoises

Je comptais sur ces vacances de 2 semaines dans le Gers pour me remettre au VTT plus sérieusement, mais la météo en a encore décidé autrement. J'ai quand même réussi à sortir 3 fois, entre les averses quotidiennes, où je me précipitais en priorité sur le tracteur tondeuse et le coupe-fil pour remettre la propriété en état (on n'a pas chômé avec l'herbe qui a poussé comme jamais cette année, très arrosée, et les centaines de mètres de fossé à dégager).

J'ai fait une première sortie au bois de Graziac le vendredi 3 mai, premier jour sans pluie. C'était assez gras sur le passage de GR au départ, mais pas la cata, à ma grande surprise. Après le GR, sur la route, j'ai rencontré un lièvre qui s'est vite barré. Après la côte de Cassaigne, j'ai rejoint le château d'eau qui domine le coin et descente en direction du bois de Graziac. Avec l'herbe haute, j'ai raté le chemin habituel et pris un petit single beaucoup plus sympa (que Sylvain m'avait déjà fait découvrir, mais je l'avais oublié), dans un bois, qui m'a fait arriver juste après un gros bourbier, j'ai bien fait de me tromper ! Le haut du bois était assez sec, mais plus je descendais, plus c'était gras et glissant, jusqu'à devenir très humide sur le chemin en bas, rempli de flaques. Juste avant, en bas de la première descente, j'ai eu droit à la rencontre avec un renard qui a tracé droit dans la forêt en me voyant. Je l'avais déjà vu l'année dernière au même endroit. J'ai enchaîné avec 2 côtes et donc 2 descentes, bien sympas, que du single joueur, avant de reprendre la petite route pour la grosse remontée jusqu'à Cassaigne. Retour par la voie verte qui monte longtemps, jusqu'à Gondrin, avant que le profil ne s'inverse sur le dernier tronçon aménagé, au pied de Lagraulet, où j'ai poursuivi avec une bonne côte bien raide, avant de rentrer par Lauraet et ses petites bosses.

43 km et 485m de D+

Deuxième sortie le dimanche, avant les orages et surtout avant un repas de famille à Eauze. Le temps m'était compté donc, j'ai fait une sortie plus courte, en passant par Lauraet, puis grosse montée bien raide jusqu'au village de Lagraulet (je vais y faire mon deuxième meilleur temps, sans le faire exprès, pas si mal à bientôt 59 ans et sans beaucoup d'entraînement cet hiver). Je redescend par une autre petite route, très raide aussi, jusqu'à la voie verte que je vais prendre dans le sens inverse par rapport à la dernière fois, jusqu'à Mouchan. Là, je vais prendre la longue et bonne côte qui monte au hameau de Couchet et vais tourner avant pour rejoindre Larressingle par la crête. Pas mal de touristes dans ce village médiéval fortifié et aussi de pèlerins, qui, visiblement évitent le GR que je prends habituellement, mais qui doit être en sale état (il est déjà humide naturellement, mais là, avec tout ce qui est tombé, je préfère ne pas tenter le diable). Je redescend au pont d'Artigue, avant de remonter par le GR (longue et difficile montée, en plusieurs paliers) avant de rentrer à la maison dans les temps.

35 km et 430m de D+

Dernière sortie le 9 mai, après une grosse journée entretien (avec notamment 3h de coupe-fil à la suite et de la tondeuse), et avec enfin le grand beau temps. Je pars en tenue estivale, sans maillot technique, cette fois.

Je fais 200m sur le chemin pour sortir de la propriété, quand je tombe sur une biche qui s'enfuit dans le bosquet à côté. Ca commence bien. 1 km plus loin, je suis sur le point haut du coin et j'admire la chaîne des Pyrénées, enneigée, avec le soleil levant qui colore les cimes, c'est chouette. Je fais encore 2 km et me voilà sur le GR et sans tarder, je commence à croiser la première vague de pèlerins, ceux qui se sont levés tôt. En 2 km, j'en compte 22, c'est dingue comme c'est devenu populaire la rando sur les chemins de St Jacques de Compostelle ! C'est un peu plus calme sur le km suivant, puis je quitte le GR pour aller rejoindre Cassaigne puis le bois de Graziac. Cette fois, j'ai pris la caméra, histoire de ramener quelques images et de voir ce que donne la Gopro Mini 11 avec un bel éclairage, dans les bois.

Je reprends le petit single de la dernière fois, mais à l'arrivée sur le chemin normal, c'est nettement plus gras que la dernière fois (il faut dire qu'il a énormément plu depuis). Je rejoints le single dans les pins, toujours aussi agréable, par contre, en bas, le chemin est encore plus boueux que la dernière fois. Il y a également quelques tirs de chasseurs, visiblement pas très loin, j'espère qu'ils ne sont pas dans le bois, ce n'est pas de nature à me rassurer car, là, contrairement au GR, je ne croise personne, c'est le désert complet. Ah si, je vais croiser 2 chevreuils, en haut de la côte suivante, qui détalent très vite, d'autant qu'une autre détonation retentit à ce moment. Je sais qu'il y a aussi des effaroucheurs d'oiseaux, ici, pour les cultures, mais je n'ai pas trop envie de tester si c'est un vrai chasseur ou un effaroucheur. Je tousse régulièrement pour me signaler au cas où.

Je vais prendre le single le plus joueur, le dessus est vraiment sympa, bosselé et sinueux, par contre, le bas est nettement plus gras, ça part un peu en sucette à chaque virage. C'est moins bien que la dernière fois et au vu des coups de fusil réels ou pas, je décide de ne pas m'attarder dans le bois. Je prends donc la grosse remontée jusqu'à Cassaigne. A l'abri du vent, en plein soleil, ça tape fort. Petite pause barre au château, puis retour vers Mouchan puis la route qui monte à Couchet, puis celle qui monte au-dessus de Larressingle.

Dans un élan d'optimisme, je me dis que je vais tenter la descente par le GR. Mauvaise idée. Au bout de 200 m, c'est un champ de boue, malgré la pente et le passage des pèlerins. En fait, ils se sont réfugiés sur la gauche, où il y a une petite trace un peu damée pour passer, mais avant le premier virage, ça dégénère. Je décide de laisser tomber et de remonter. Evidement, au départ, impossible de remonter sur le vélo, je dois pousser avec pas beaucoup de place pour marcher et pour le vélo qui se prend sans cesse dans les branches. Je finis quand même par pouvoir remonter sur le vélo pour la partie supérieure.

Je prends la route sur la crête et retrouve un PR déjà pris mais dans l'autre sens, qui me mène jusque sous les fortifications du village. Toujours autant  de touristes, je passe vite fait et à la sortie du village, je prends un autre PR pour aller rejoindre le GR au milieu de la descente. A un moment, je me retrouve dans un gros bourbier le long d'un champ, impossible de pédaler, je m'enlise, je suis obligé d'en faire un bout à pied pour me sortir de ce passage craignos. La suite est bien sympa ... juste avant de rejoindre le GR, au milieu de la descente que j'avais abandonnée un peu plus tôt. Je ne l'ai jamais vue dans un état aussi pourri, c'est un champ de boue avec de l'eau qui coule au milieu. Quelques randonneurs sont en perdition au milieu de la gadoue. Je descends comme je peux, en essayant d'être le plus sur le côté possible, mais par moment, je suis obligé de mettre les pieds dans la boue, tellement c'est merdique. Heureusement, le tout dernier secteur sera plus praticable et plus sympa. Cela va prendre du temps pour que cela sèche et que le terrain soit à nouveau aplani par les pèlerins et praticable. Pas sûr que cela soit en état cet été pour y aller en lâchant les freins ...

Je remonte par le GR après le pont d'Artigues où je retrouve les pelotons de pèlerins (cette fois, c'est la vague partie à la bourre car il est midi et ils sont en pleine nature, le prochain ravito, à Montréal est à plusieurs km de là avec encore de belles côtes à franchir). Au total, juste sur les quelques km de GR empruntés, j'aurai dépassé 51 pèlerins, un record ! Je quitte le GR pour rejoindre la maison tranquillement.

37 km et 500m de D+

Au total, en 3 sorties, j'aurai fait 115 km et 1 415 m de D+, sachant que l'altitude maxi est de 180m, c'est donc une succession de côtes bien casse-pattes.

Film à venir à mon retour.

Et voici la vidéo de la dernière sortie