Gravel Tro Breizh 2023

Fin du game pour Markitos. Il vient de m'envoyer un sms
"Hello. Bon tu peux prévenir le forum. DNF.
Le genou a lâché. Je ne peux plus forcer dessus. Mais bon je suis hyper content quand même de ce j'ai fait. Je vous en dirai plus dès que possible "

725km chapeau bas Monsieur

Je reviens du vélo, plus de Markitos dans la liste, ah zut, il a abandonné. 
Le genou, bon, ben, c'est un peu essentiel à vélo, dommage.
En tout cas, super parcours quand même et si on veut positiver, il aura vu l'autre partie des paysages cette année, vu que le tour se faisait dans l'autre sens.
En attendant le CR, repose toi bien et bravo, c'est dantesque ce truc !
Le premier aussi a abandonné et c'est une nana qui est devant, impressionnante !

Un beau parcours en tout cas. C'est sur que si le genou lâche, il est plus sage de s'arrêter.

Félicitations.

DNF ça signifie quoi ?

mmarc a écrit:DNF ça signifie quoi ?

Did not finish

Moi qui croyais que c'était du breton !

mmarc a écrit:Moi qui croyais que c'était du breton !

C'est le terme généralement utilisé sur les courses et épreuves pour désigner les abandons ou mises hors-course.

Et dans ce cas, tu rentres comment ? Il y a la voiture balai ?

Tu tentes de te débrouiller. L'organisateur, Frédéric, est seul pour suivre les concurrents et il sont étalés sur plusieurs centaines de km. En Bretagne on n'est jamais loin d'une gare et il y a un gros service de bus.
Hier je me suis arrêté à Daoulas et j'ai rejoins Landerneau un peu en vélo et beaucoup en stop, pour avoir un train. Sans le stop je ne l'aurai pas eu. Ça m'a permis d'avoir un tgv dans la soirée et de retrouver ma chérie vers 22h

Le stop avec un velo, ça pas du être triste...

mmarc a écrit:Le stop avec un velo, ça pas du être triste...

Cela a été relativement rapide. Je visais les camionnettes et les grosses voitures. Une première camionette s'est arrêtée mais elle n'allait pas au bon endroit et quelques minutes plus tard c'était la bonne. Le fait que je sois en vélo a finalement facilité la chose. Je ne ressemblait pas à un vieux pervers

Les deux premiers, c'est un couple dans la vie, ne sont plus qu'à 80km de l'arrivée. Frédéric est obligé d'aller rapidos à Trémelin pour les accueillir et après il repart sur le parcours s'occuper des autres participants et continuer à prendre des photos.

Quelques petites nouvelles. Je me repose. Le genou reste douloureux si je force dessus, sinon je ne le sens pas. Pas de vélo le temps que ça passe et soins à base de froid. J'ai enlevé les sacoches et les portes-bidons du vélo... ça part au lavage. Je vais aussi faire un lavage approfondi du bike et un entretien assez poussé. Déjà je vais devoir changer les plaquettes qui sont très usées à cause de la boue omniprésente sur le parcours. Je vais refaire l'indexation car elle s'est rapidement déréglée et je n'arrivais pas à descendre sur le 11 dents. Mais bon j'avais encore le pignon de 46 d'accessible et c'était ce qui m'importait le plus. Je me tâte à changer les gaines et câbles, ainsi que la guidoline... 

J'ai commencé ce matin un CR. Son écriture risque de me prendre un peu de temps. Les souvenirs sont un peu flous et désordonnés. Je doit m'aider avec le peu de photos que j'ai pris, la carte et les publications glanées sur les réseaux, pour tout remettre en place dans mon cerveau.
Dès qu'il est prêt, je vous le publie en priorité

Remets toi bien avant tout et on lira le CR quand il sera prêt

markitos a écrit:Les deux premiers, c'est un couple dans la vie, ne sont plus qu'à 80km de l'arrivée. Frédéric est obligé d'aller rapidos à Trémelin pour les accueillir et après il repart sur le parcours s'occuper des autres participants et continuer à prendre des photos.

J'ai googlé son nom : elle était en équipe de France de triathlon et est habituée à faire des courses ultra... 

Je trouve que c'était année, il y a eu énormément d'abandon malgré une météo beaucoup plus clémente que certaines éditions (le sol était boueux mais globalement vous avez évité la pluie). C'est tout de même une épreuve de malade, faut un sacré niveau sportif pour y venir à bout : il doit y avoir un renforcement musculaire global à faire et pas juste des heures sur le vélo pour que le corps tienne + un bon niveau technique en VTT.

C'est le genre de truc que j'admire, que j'aime suivre, mais dont je sais que je ne pourrais pas le faire : après 100 bornes sur un vélo de route je suis déjà complétement rincé

Les premiers sont arrivés en combien de temps ?

Cette année en effet la météo était clémente comme l'an passé mais les semaines précédant l'épreuve il a énormément plu sur la Bretagne. Les chemins étaient très boueux et gorgés d'eau. C'était usant et ça pompait beaucoup de force et ils fallait faire pas mal d'efforts pour pouvoir avancer. De plus la trace était plus dure que l'an passé. Il m'a manqué en effet de renforcement au niveau des articulations. C'est ce qui est le plus sollicité sur ces épreuves et la cause de la plupart des blessures. Je voulais le travailler ces derniers mois mais un évènement personnel assez douloureux et traumatisant a fait que ma préparation en a été bouleversée. Je n'avais presque plus de motivation et psychologiquement j'étais au plus bas. J'ai bien failli annuler ma participation... Finalement j'ai bien fait d'y aller et je m'en sors plutôt pas mal au vue des évènements que j'ai vécu.

Les plus rapide sont Victor et Vincent qui étaient partis dans la vague du dimanche. Je ne connais pas leur temps. Cela doit être entre 4 et 5 jours.

Un petit aperçu de mon état d'esprit lors de la montée du Ménez-Hom lors du 4ème jour. 

Le Menez hom, année n+1 : la revanche de Markitos

JiBé a écrit:
C'est le genre de truc que j'admire, que j'aime suivre, mais dont je sais que je ne pourrais pas le faire : après 100 bornes sur un vélo de route je suis déjà complétement rincé

Tu ne roules pas au même rythme quand tu choisi de rouler toute la journée, et ça fait toute la différence.

Je dirais même que tu ne roules pas pareil : pas de passage en force, tu moulines plus, etc. A l'économie au maximum.

Après, faut trouver la motivation pour rouler longtemps, et ne pas se blesser.

En fait, je trouve qu'il est difficile de trouver des propositions de bikepacking, que ce soit en route, gravel ou VTT, qui n'induisent pas de se défoncer avec des barrières horaires ou kilométrique journalières très importantes. Hormis en route les BRM. Et à mon avis c'est bien dommage.

J'ai en tête qu'il y avait moins de participants à la GTB cette, environ une centaine, alors qu'il y avait 2 vagues de 100 l'année  dernière. Peut être que je me trompe, ou que les années précédentes, post COVID, ne sont pas caractéristiques.

En effet sur de l'ultra tu adaptes ta vitesse et ton rythme de pédalage à la distance, la difficulté et au poids du vélo. En gros sur une journée je roule entre 13 et 15km/h de moyenne ( pauses comprises). Sur la quinzaine d'heures que tu peux passer sur le vélo tu peux passer par différentes phases physiquement. Tu as d'un coup de moins et tu ne sais pas pourquoi 30mn plus tard tu as un regain d'énergie.
La moindre côte un peu raide tu vas la montée à pied au lieu de forcer sur le vélo. Dans les autres au lieu de monter en force tu moulines comme un malade. Il faut toujours être à l'économie. Celui qui s'économise va loin.

L'an passé on était 112 à prendre le départ sur l'ensemble des deux vagues et cette année 98.

markitos a écrit:Les plus rapide sont Victor et Vincent qui étaient partis dans la vague du dimanche. Je ne connais pas leur temps. Cela doit être entre 4 et 5 jours.

Je me réponds à moi même : Victor a mis 4 jours 14 heures et 45 minutes pour parcourir les 1329 kilomètres de la GTB 2023.