Triathlon Beauvais 19 juin 2016

Je commence à J-2 mois : 19 avril, dernière bière avant deux mois.
J-3 jours, 1,3 L de Malto à boire jeudi, vendredi et samedi. Envie de pisser toute la journée.

Samedi : en route pour Beauvais ! 1h30 de bagnole, méga déluge pendant le trajet… pas très rassurant. Hôtel situé dans la zone commerciale au sud de la ville, petite glace au McDO en guise de goûter, puis direction la base nautique pour récupérer le dossard.
Dans le paquet, outre l’autocollant pour le casque, celui pour le vélo, deux dossards et un produit énergétique, on a droit à un sweat à capuche très chouette, siglé « Beauvais triathlon » [photo à venir].
 
On regarde un peu les courses qui se déroulent (formats S, XS et courses jeunes, voire très jeunes). C’est assez boueux quand même… Beaucoup de spectateurs.
 
Retour à l’hôtel, puis direction le Buffalo Grill juste en face. Travers de porc au caramel + riz, glace avec morceaux de fraises et banane. C’est qu’il va m’en falloir de l’énergie !

Dimanche : petit dèj tranquille le matin, pas mal de triathlètes dans l’hôtel, venus en groupes ou en famille.
 
Sur place vers 9h, préparation des affaires, installation de ma place, disposition de tous les éléments dans le bon ordre (à peu près). C’est hyper classe, chacun a le droit à une chaise individuelle. Top.
 


9h30, au loin j’entends les consignes de course dispensées par l’organisation. Je reste à ma place, je commence à enfiler la combi par-dessus la trifonction et les bas de compression que je vais garder tout au long de l’épreuve, en glissant la puce sous les bas afin de ne pas la perdre et de faciliter le retrait de la combi. Un peu de crème sur les chevilles, les bas et le bas des jambes de la combi.
 
9h40, tout le monde se dirige vers l’entrée d’eau, il faut marcher un peu.



9h45, verrouillage de la combi (aidé par mon épouse, tout seul c’est QUASI impossible).



9h50, je suis dans l’eau, avec d’autres concurrents, on nage pour rejoindre le point de départ en guise d’échauffement. L’eau est à 18,6°.
A 10h00, c’est de départ des filles.
10h10, c’est pour nous les gars et les relais. Ça bastonne un peu, à droite à gauche, devant, derrière, on dirait un banc de poissons.

























Je pars tranquille, sur le rythme que je me suis fixé. Quelques accélérations de temps à autres pour doubler, me repositionner, passer vite les algues sous-marines (beurk).
Je nage, respiration deux temps, trois temps. Je nage. Je vise la trajectoire la plus droite possible en regardant de temps en temps. Il faut composer avec ceux de devant qui vont moins vite. Je fais un bon bout tout seul, un peu à l’écart, avant de revenir sur la dernière bouée. Puis dernière ligne droite, je fonce, je suis frais.
1900 m en 39’16’’ mn, exactement comme prévu.





Je fonce vers mon vélo. La combi s’enlève assez facilement. Je mets les lunettes, le casque, des chaussettes, les chaussures, deux barres dans les poches arrières, la ceinture porte-dossard, et hop, c’est parti. J’avais prévu de mettre des gants, mais j’ai oublié de les mettre, je m’en aperçois alors que j’ai déjà quitté ma place. Tant pis, je fonce.
Pour l’anecdote, j’avais également préparé un maillot de vélo (pour le froid), des manchons, et un coupe-vent. J’ai laissé tout ça sur place, étant donné que la météo annonçait du soleil pour toute la journée.
Je pars donc en trifonction sans manches pour trois heures de vélo dans l’arrière-pays beauvaisis.
3’31’’ mn. Parfait.





Ca attaque assez vite par une côte courte mais bien raide. Ensuite le parcours est plutôt roulant, avec une autre belle et longue côte à l’entame du dernier tiers et des pures  lignes droites en faut plat descendant dans lesquelles on peut envoyer le bois. Dès le début, mon GPS m’indique « batterie faible »… j’avais pourtant regardé, il indiquait 100% [je suis parti avec mon vieux GPS, qui était rangé depuis des mois, pour ne pas laisser le nouveau tout beau seul sur le vélo pendant que je ne suis pas là…]. Du coup c’est la loose, au bout d’un tiers de tour, il s’éteint. J’en suis quitte pour me guider avec la montre grâce à l’estimation de mes temps de passages (environ 1h par tour).
Premier tour donc, je FONCE. Bouclé en 53 mn. Super. Mais si je continue comme ça, je vais me crâmer ! Je repars plus prudemment. Sur un rythme soutenu mais soutenable. Je fais un deuxième tour assez rapide quand même, parce que bon, c’est la course. A noter que Cyril Viennot m’a doublé alors que j’en étais à pile 1h30 de vélo. Ce qui veut dire que j’en étais à la moitié, alors que lui, il lui restait ½ tour à faire…
Je boucle le deuxième tour en moins d’une heure, et j’aperçois au loin ma femme et mon fils qui arrivent vers l’intersection, je leur fait des signes « encore un tour et j’arrive ! »
2h20, pause pipi. Je repars le cœur léger .
Pendant tout ce temps là, je mange des barres, je bois en alternant eau/boisson isotonique, j’avale des gels. Les derniers kilomètres sont un peu durs, je ne veux pas trop forcer, parce qu’après j’ai CONSCIENCE de ce qui m’attend.
Dans les villages traversés, devant les maisons, partout les gens sont sortis et applaudissent et encouragent. Ça fait plaisir.
Retour vers Beauvais, dernière ascension, il y a du monde des deux côtés de la route, mon fiston qui crie « allez papa », je bifurque vers la zone de transition.





2h55. Dans les temps. Mais fatigué.
 
Je me change rapidos, un peu émoussé. Mais pas le temps de traîner, juste le temps de changer de chaussures, poser le casque (je garde les lunettes), boire un coup, et hop. 2’07mn.
 
Et là, je SAIS que ça va être dur.
3 tours de 7 km. 21 km. Un semi marathon, rien que ça, pour finir ce que j’ai commencé.
J’ai DEJA mal aux jambes, les quadriceps bien durs, et va falloir COURIR !
Je me dis, allons-y. Tour après tour. Je réalise que l’objectif des 1h45 sur le semi sera IMPOSSIBLE à atteindre. Mais je cours jusqu’au premier ravitaillement. Je bois de l’eau et je m’asperge. Je me dis que c’est la bonne stratégie : courir jusqu’au prochain ravito, parce que les tours sont INTERMINABLES. C’est LONG. Donc je vais de ravitos en ravitos, où m’attend de l’eau bien fraiche. Je prends quelques gels, mais bof bof, je n’ai plus trop faim. C’est juste que je n’ai plus trop d’énergie. Des concurrents sont à l’agonie, certains marchent, d’autres abandonnent. Sûrement ceux qui ont trop forcé sur le vélo. Ceux qui me doublent sont toujours ceux qui ont un tour d’avance, donc je n’ai à aucun moment l’envie de les suivre.
Premier tour : 36 mn. C’est bien.



Deuxième tour : 1h12. C’est coool, je suis en rythme. Légèrement en dessous des mes prévisions, mais encore en vie.



Je m’envoie un « coup de fouet » pour entamer le dernier tour, au cas où. Sur les derniers ravitos, je bois du coca et je m’asperge d’eau. Je m’accroche, je double des gars et des filles (qui ont 10 mn d’avance J), c’est bientôt la fin.



Je termine en 1h52’51’’. Pas réussi à faire moins. Et honnêtement, je ne sais pas si j’aurai été capable de faire moins en forçant un peu plus.





A l’arrivée, nous attendent une barquette de frites avec saucisse, des boissons, des gâteaux, des raisins secs, des bananes, du pain d’épice, tout ce qu’il faut.
Et une visière floquée « triathlon L Beauvais Finisher ».
 
Total à ma montre :5h33’39’’
 
Quelques Stats :
457 classés
22 DNF
3 DSQ
 
Le premier : Cyril VIENNOT
NAT : 24’45
T1 : 0’56
VEL : 2h04’31
T2 : 0’57
CAP : 1h20’04
TOTAL : 3h51’10
 
Le dernier termine en 7h30’42
 
Temps officiels :
295^ème
131^ème de ma catégorie
NAT : 39’45 (363^ème)
T1 : 2’50
VEL : 2h56’51 (6 places de gagnées)
T2 : 1’25
CAP : 1h52’51 (62 places de gagnées)
TOTAL : 5h33’39
 
Ce que j’en retiens :
-Des encouragements tout au long du parcours.
-D’un point de vue sportif : c’est dur. Comme je le craignais, je me suis présenté avec un volume de vélo assez faible (1381 km) mais avec un volume de CAP satisfaisant (330 km). Vu les distances, il faut impérativement s’en tenir à la feuille de route que l’on s’est fixée, sous peine d’exploser en CAP.
C’est difficile de ne pas céder à l’euphorie de la course, mais il faut résister à l’envie d’aller chercher celui qui est devant, et garder son cap. A mon avis, c’est ça la clef d’une course réussie.
-Je ne suis absolument pas prêt pour la distance supérieure, ou alors pas à ce rythme.

bravo!!!!!!! c'est un truc de fou le tri.........

Merci pour le CR, on se rend bien compte de la difficulté, et bravo pour avoir fini et dans tes objectifs.

Bravo!! C'est un beau défi réussi!
bah de toute facon, les plus tarés en terme de volume c'e sont les triathlètes... Ceux qui sont sur l'Ironman, qui sont pour l'immense majorité des amateurs, se mangent des semaines de 20-25-30 heures couramment !

Bravo, c'est vraiment physique les triathlon!
Et merci pour le CR

Félicitations K1000, je savais que tu serai dans les temps ! 
Comment vont les jambes ?

Les jambes ça va.
C'était une bonne expérience.
Par rapport à un format plus court, j'ai vraiment constaté que la gestion de course est primordiale. A vouloir trop en faire, le risque de ne pas terminer est réel. Il faut savoir se canaliser et bien gérer son effort.

Pour pouvoir dire la fin, "j'adore qu'un plan se déroule sans accroc".

Bravo,  énorme comme course,  en plus dans tes objectifs double bravo !

Sincères félicitations, en plus dans tes objectifs et partagé en famille à ce que je vois, nickel ca

Félicitations K1000 et merci pour ce CR au top! Félicitations également à ta petite famille, il faut accepter le volume d'entrainement et les sacrifices de ce genre d'épreuve !

Bravo pour ce Triatlhon !!!

Quel CR !! merci beaucoup !

Trop violent pour moi tout ça

TaG a écrit:Trop violent pour moi tout ça

Clair, 2 mois sans bière !!

Au cas où K1000, tu descends pas dans le 04 en Juillet?

Non, j'allais te le demander : j'y suis en août cette année.

K1000 a écrit:Non, j'allais te le demander : j'y suis en août cette année.

argh dommage on va se croiser jy serai les 3 1eres semaines de juillet

Le plus dur semble être la cap... Mais parce que c'est la dernière épreuve ou parce que ce n'est pas ton truc la cap à la base ?
Ce que je admire, c'est qu'il faut vraiment être complet pour faire des trucs pareils, pas pour moi du tout !!
Tu n'avais jamais fait une épreuve aussi longue ? Tu penses refaire la même chose ?

JiBé a écrit:

TaG a écrit:Trop violent pour moi tout ça

Clair, 2 mois sans bière !!

Depuis, je me rattrape : resto lundi midi, mardi soir et mercredi midi ! Et c'est pas fini

petitdragon999 a écrit:Le plus dur semble être la cap... Mais parce que c'est la dernière épreuve ou parce que ce n'est pas ton truc la cap à la base ?
Ce que je admire, c'est qu'il faut vraiment être complet pour faire des trucs pareils, pas pour moi du tout !!
Tu n'avais jamais fait une épreuve aussi longue ? Tu penses refaire la même chose ?

Pour moi le plus dur, c'était clairement la CAP. Parce que ça arrive en dernier, et qu'il faut aller courir (le plus vite possible - ou le moins lentement possible...) après 3h de vélo bien soutenues.
C'était dur aussi parce que c'était long : 21 km ! Partir sur 5 ou 10 km aurait peut-être été différent.

A la base, je suis plutôt... VTTiste. Mais j'ai toujours couru à côté, parce que faire du vélo l'hiver ou dans la boue ou sous la pluie, ça ne m'enchante pas. Et parce que courir, on peut faire ça tout le temps et partout. J'ai acheté mon vélo de route en octobre 2014.

C'était effectivement l'épreuve la plus longue à laquelle j'ai participé (5h33 d'effort, ça commence à faire).

Prochain objectif ? ... J'aime bien le triathlon parce que les plaisirs sont variés. Je ne me vois pas faire une Transvésubienne (6h de galère à vélo) ou un ultra-trail (15h de misère à pied), ni même un marathon seul. J'aime assez l'idée que le marathon vienne cloturer une journée déjà bien remplie .

K1000 a écrit:Prochain objectif ? ... J'aime bien le triathlon parce que les plaisirs sont variés. Je ne me vois pas faire une Transvésubienne (6h de galère à vélo) ou un ultra-trail (15h de misère à pied), ni même un marathon seul. J'aime assez l'idée que le marathon vienne cloturer une journée déjà bien remplie .

Les plaisirs, les plaisirs, c'est vite dit
Justement s'il y avait un truc à faire pour moi ça serait plutôt la transV, mais je n'ai absolument pas le niveau et ne l'aurai jamais d'ailleurs, pas le temps, le terrain d'entrainement ni surtout la motivation pour m'entrainer comme un fou pour ce genre de truc... .

Ajout de photos (pour se rendre compte de l'effet "lessiveuse").

Tu es clairement dans la catégorie des surhommes pour moi !!!! Félicitation

Bravo et Félicitations!
Un beau défi avec un bon chrono! Chapeau!

A posteriori, je me dis que j'aurai pu m'employer à passer sous les 5h30. Il va falloir que j'y retourne !

Voilà l'objectif pour l'année prochaine

K1000 a écrit:A posteriori, je me dis que j'aurai pu m'employer à passer sous les 5h30. Il va falloir que j'y retourne !

rien pour la partie vélo, tu optimises le matos (roues) et la position tu peux gagner pas mal.